đż Le Perfectionnisme : Comment je Me LibĂšre Petit Ă Petit de cette QuĂȘte Infinie de Perfection
- NadĂšje Denoz
- 20 juin
- 5 min de lecture

Je suis une perfectionniste⊠en chemin vers plus de douceur
Cela peut surprendre, mais jâai besoin de le dire : le perfectionnisme est une lutte intĂ©rieure, une quĂȘte sans fin vers des standards souvent irrĂ©alistes. Je lâai vĂ©cu intensĂ©ment, et aujourdâhui, je chemine vers plus de sĂ©rĂ©nitĂ©. Câest un travail quotidien, un engagement envers moi-mĂȘme.
Pendant des annĂ©es, tout devait ĂȘtre parfait : mon apparence, mon comportement, mon intĂ©rieur. Rien ne devait dĂ©passer. Ce nâĂ©tait pas simplement une envie de bien faire : câĂ©tait une conviction que seule la perfection pouvait mâapporter lâamour, la reconnaissance, la lĂ©gitimitĂ©. Je pensais que si je ne montrais aucune faille, tout irait bien. Mais je me trompais.
Aujourdâhui, je souhaite vous partager mon histoire, avec sincĂ©ritĂ©, parce que je sais que je ne suis pas seule. Peut-ĂȘtre que vous aussi, vous vous ĂȘtes dĂ©jĂ sentie prisonniĂšre de cette exigence constante. Alors, parlons-en.
đĄ Le perfectionnisme, câest quoi ?
Pour moi, câest la poursuite dâun idĂ©al inaccessible. Une illusion de contrĂŽle. LâidĂ©e que tout doit ĂȘtre parfaitement maĂźtrisĂ© pour que cela ait de la valeur â et que nous en ayons aussi. Cela devient un mode de vie, presque invisible, mais profondĂ©ment Ă©puisant.
Dans mon quotidien, cela prenait la forme dâune exigence extrĂȘme envers moi-mĂȘme : rien ne devait ĂȘtre laissĂ© au hasard, chaque dĂ©tail devait correspondre Ă mes propres normes, souvent inatteignables. LâĂ©chec nâĂ©tait pas permis. Et si je nâĂ©tais pas parfaite, alors jâĂ©tais "moins que rien".
đ± D'oĂč vient ce besoin de perfection ?
Comprendre les racines de mon perfectionnisme mâa aidĂ©e Ă commencer Ă le dĂ©construire :
LâhĂ©ritage familial : Jâai grandi dans un environnement oĂč il fallait toujours faire mieux que ce dont on venait.
LâidĂ©e sous-jacente Ă©tait claire : il fallait "rĂ©ussir", "sâen sortir", atteindre un certain niveau de confort matĂ©riel, voire de reconnaissance sociale. La rĂ©ussite Ă©tait perçue comme une Ă©chappatoire Ă un passĂ© modeste, une façon de prouver quâon avait "rĂ©ussi sa vie".
LâĂ©ducation : Ătre acceptĂ©e passait par la conformitĂ©. RĂ©pondre Ă des attentes sociales, scolaires, familiales. En tant que fille de parents divorcĂ©s, jâai grandi entre deux mondes trĂšs diffĂ©rents, aux cultures sociales opposĂ©es, mais une chose restait identique : cette pression de devoir âfaire mieuxâ.
Le besoin dâamour : Jâai longtemps cru que je devais âmĂ©riterâ lâamour en Ă©tant parfaite. Comme si je devais prouver ma valeur en me cachant derriĂšre un masque impeccable. Mais avec le temps, jâai compris une chose fondamentale : ce nâest pas ma perfection qui mâa rendue aimable, mais ma vulnĂ©rabilitĂ©, mon authenticitĂ©.
đ Les impacts sur ma vie
Ce perfectionnisme mâa profondĂ©ment marquĂ©e. En voici quelques effets concrets :
Stress chronique : Je vivais constamment sous pression, Ă devoir "ĂȘtre Ă la hauteur".
Auto-critique : Rien nâĂ©tait jamais assez bien, mĂȘme aprĂšs un succĂšs.
Procrastination : La peur de ne pas faire parfaitement me paralysait. Alors je repoussais.
Relations tendues : Mon exigence sâappliquait aussi aux autres. Jâattendais dâeux la mĂȘme rigueur irrĂ©aliste. Cela crĂ©ait des tensions, de la frustration, de la dĂ©ception. Jâavais du mal Ă accepter que les autres soient, eux aussi, humains. Heureusement, mon adaptabilitĂ© mâa souvent sauvĂ©e.
Un sentiment constant dâinsuffisance : Jâavais toujours lâimpression dâĂȘtre en dĂ©faut, jamais âassezâ.
đ§š Et puis⊠lâĂ©puisement
Mais Ă force de vouloir tout gĂ©rer, tout anticiper, tout prouver, câest mon corps qui a dit stop. Sans Ă©couter â ou entendre â les signaux quâil mâenvoyait, jâai continuĂ©... Mon corps me parlait pourtant : fatigue persistante, tensions musculaires, douleurs physiques, irritabilitĂ©, perte de sens⊠mais je ne voulais pas ralentir. Il fallait encore âassurerâ, encore âfaire mes preuvesâ.
Jâai glissĂ©, sans mâen rendre compte, vers un Ă©puisement professionnel : le fameux burnout. Et un matin, au volant de ma voiture, tout sâest arrĂȘtĂ©. Je nâai plus su bouger. ParalysĂ©e. Mon corps ne rĂ©pondait plus. Il criait : âStop, je n'en peux plusâ. Je lui en avais trop demandĂ©. Trop longtemps.
Je donnais toujours plus, et les autres attendaient toujours plus⊠Parce que quand on donne beaucoup, on devient celle ou celui sur qui lâon peut encore charger.
Mon perfectionnisme nâĂ©tait pas un atout. CâĂ©tait une armure lourde, un systĂšme de survie. Et il mâa coĂ»tĂ© cher : mon Ă©nergie, ma santĂ©, ma clartĂ© dâesprit. Et mon corps a portĂ©, en silence, bien plus quâil ne le pouvait.
âš Comment jâai commencĂ© Ă me libĂ©rer
Le chemin nâa pas Ă©tĂ© simple, mais voici les Ă©tapes clĂ©s qui mâont aidĂ©e :
Accepter mes imperfections : Comprendre que je suis humaine. Et que câest parfaitement suffisant.
RedĂ©finir mes objectifs : Je ne vise plus lâidĂ©al, mais le rĂ©el. Je construis des objectifs atteignables, qui me respectent.
Changer ma dĂ©finition de la rĂ©ussite : Ce nâest plus "faire parfaitement", mais "vivre pleinement" â mĂȘme avec des erreurs.
Ăcouter mes besoins : Mâaccorder du repos, de la douceur, du silence. Me traiter avec la mĂȘme bienveillance que jâoffrirais Ă un proche.
Me libĂ©rer du regard des autres : Câest choisir de vivre pour moi, sans mâeffacer pour plaire, tout en restant Ă lâĂ©coute et dans la bienveillance.
CĂ©lĂ©brer les petites victoires : Chaque progrĂšs est un pas vers la libertĂ©. MĂȘme les plus discrets.
đš Lâart comme chemin de transformation
Mon processus artistique a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans cette libĂ©ration. Il mâa appris Ă aimer lâimperfection :
La fleur sous la glace : En photographie, je capture des fleurs figées dans la glace. Une métaphore de la beauté fragile, imparfaite, mais profondément poétique.
Le dessin mĂ©ditatif : Je dessine sans chercher Ă maĂźtriser. Je laisse lâinstant guider ma main. Lâimperfection y devient vĂ©ritĂ©.
Le Kintsugi : Cet art japonais consiste Ă rĂ©parer les cĂ©ramiques cassĂ©es avec de lâor. Les fissures deviennent leur richesse. Cette philosophie mâaccompagne dans ma propre guĂ©rison.
đ§đ»ââïž La pleine conscience et lâauto-compassion
La pratique de la pleine conscience mâa aidĂ©e Ă revenir Ă lâinstant prĂ©sent. Ă sortir du jugement constant. Ă observer, ressentir, respirer.
La formation Ă lâauto-compassion mâa permis dâadoucir mon dialogue intĂ©rieur. De ne plus ĂȘtre mon propre bourreau. De me traiter comme je traiterais une amie chĂšre.
đż Ce que jâai gagnĂ© en lĂąchant la perfection
MĂȘme si je ne suis pas encore totalement libĂ©rĂ©e, jâai dĂ©jĂ transformĂ© ma vie :
Plus de sérénité
Moins de stress
Une meilleure estime de moi
Plus de liberté dans mes choix
Des relations plus vraies
Et surtout : plus de paix intérieure
đ Conclusion : La perfection nâexiste pas⊠et câest tant mieux.
Aujourdâhui, je choisis de valoriser lâauthenticitĂ©, pas lâapparence. La profondeur, pas la performance. Je choisis dâĂȘtre moi, tout simplement â mĂȘme avec mes aspĂ©ritĂ©s.
Si vous vous reconnaissez dans ce chemin, sachez que vous nâĂȘtes pas seul(e). Le perfectionnisme peut ĂȘtre dĂ©passĂ©. On peut rĂ©apprendre Ă vivre, sans masque, sans pression constante.
Et surtout :Vous ĂȘtes digne dâamour, non pas parce que vous ĂȘtes parfait(e), mais parce que vous ĂȘtes vous. Parfaitement imparfait(e), et infiniment humain(e).
Si vous souhaitez Ă©changer, poser vos questions ou partager votre propre expĂ©rience, nâhĂ©sitez pas Ă me contacter. Je serai heureuse de vous lire et, peut-ĂȘtre, de vous accompagner sur ce chemin de retour Ă soi. đ±đ«
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